Les couleurs de l’oubli, de Jean-Claude Ameisen et François Arnold (3)
Société inclusive
« Ce livre révèle les capacités de création des personnes vulnérables. Il révèle la beauté des œuvres peintes par des personnes âgées et/ou atteintes de la maladie d’Alzheimer et montre qu’il est possible de susciter l’expression créative d’aînés au sein d’un hôpital. Une source de liens et d’espoir capable de changer le regard des soignants, des familles et des soignés. Chaque personne – fut-elle âgée, malade, handicapée – est riche de son histoire singulière et de ses talents particuliers si souvent ignorés. Il suffit parfois d’un petit déclencheur pour redonner confiance et permettre des expressions inouïes de leurs talents et de leur vie. Ce livre en témoigne avec force », écrit Senioractu. Jean-Claude Ameisen rappelle : « en 2007, le Comité consultatif national d’éthique concluait ainsi son avis n°102 : ” une société incapable de reconnaître la dignité et la souffrance de la personne, enfant, adolescent ou adulte, la plus vulnérable et la plus démunie, et qui la retranche de la collectivité en raison même de son extrême vulnérabilité, est une société qui perd son humanité”. Aujourd’hui, trop peu encore a changé dans notre volonté et notre capacité à accompagner les personnes les plus démunies, à leur donner leur place auprès de nous, à leur permettre de vivre avec et parmi nous. Ce qui devrait nous tenir éveillés, la nuit, c’est la nécessité de construire une société ouverte sur les autres, dans laquelle la singularité de chacun, y compris dans sa dimension la plus extrême de vulnérabilité, soit considérée comme une source de richesse pour tous, et non comme une justification possible à l’abandon, à la discrimination, ou encore à l’exclusion. »
www.senioractu.com/Les-couleurs-de-l-oubli-Alzheimer-et-peintures-livre_a17244.html, 21 août 2014. Les Couleurs de l’oubli. Editions de l’Atelier. 18 septembre 2014. 136 p. ISBN 978-2708-24281-4.