Les biais potentiels dans la recherche sur la démence

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Date de rédaction :
22 septembre 2015

Un groupe international d’experts en santé publique (Universités Rush de Chicago, Johns Hopkins de Baltimore, Harvard à Boston, Université de Californie à San Francisco, Université de Victoria en Colombie britannique, Université de Bordeaux), sous la coordination de Carole Dufouil, du centre d’épidémiologie et biostatistiques de l’Université de Bordeaux (INSERM U897), publie des recommandations méthodologiques pour la recherche clinique (en conditions contrôlées) et la recherche en population générale. Les chercheurs identifient cinq types de biais potentiels : 1/ les biais d’attrition [exclusion de patients au cours de l’étude] et la sélection de l’échantillon, y compris la survie sélective ; 2/ les biais de mesure, comprenant l’incertitude sur les critères de diagnostic, l’erreur de mesure sur les évaluations neuropsychologiques, et les effets liés à la pratiques ou à la répétition des tests ; 3/ la spécification des modèles longitudinaux dans lesquels les patients sont suivis pendant des mois, des années voire des décennies ; 4/ les mesures variant au cours du temps ; 5/ les données comportant de multiples dimensions. « Chacun de ces biais peut compromettre la traduction des résultats de recherche en stratégies efficaces pour la prévention, les soins et l’accompagnement de la démence.

Weuve J et al. Guidelines for reporting methodological challenges and evaluating potential bias in dementia research. Alzheimers Dement 2015; 11(9): 1098-1109. Septembre 2015. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26397878.