Les barrières hémato-encéphaliques et l’élimination des peptides bêta-amyloïdes (1)

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Date de rédaction :
15 octobre 2013

On estime qu’il existe dans le cerveau six cents kilomètres de capillaires sanguins, qui assurent la perfusion du cerveau sur une surface d’environ vingt mètres carrés. « Le processus de vieillissement s’accompagne d’une insuffisance progressive des fonctions cellulaires et organiques normales. Ces altérations sont aggravées par la maladie d’Alzheimer. Dans le vieillissement normal et pathologique, on observe une réduction générale de la capacité du corps à éliminer les produits toxiques et, simultanément, à fournir au cerveau les facteurs de croissance et la nutrition adéquate », expliquent Fernanda Marques et ses collègues, de l’Institut de recherche des sciences de la vie et de la santé de Braga (Portugal), qui proposent une revue des connaissances sur le sujet. Deux barrières hémato-encéphaliques séparent le système nerveux central de sa périphérie : la barrière entre les neurones et les capillaires sanguins (blood-brain barrier) et celle entre le sang et le liquide céphalo-rachidien (blood-cerebrospinal fluid barrier). Ces structures sont encore peu étudiées. Lors du vieillissement, leur capacité sécrétrice vers le cerveau et leur capacité à éliminer les produits toxiques se réduisent, et leur perméabilité augmente. L’environnement hautement contrôlé du cerveau s’altère, ce qui modifie les fonctions neuronales. Les barrières hémato-encéphaliques ne sont pas que de simples obstacles au passage des molécules et des cellules, mais des acteurs actifs de l’homéostasie du cerveau [sa capacité à maintenir et réguler son environnement pour assurer une activité normale des neurones].

Marques F et al. Blood–brain-barriers in aging and in Alzheimer’s disease. Mol Neurodegen 2013; 8-38. www.molecularneurodegeneration.com/content/pdf/1750-1326-8-38.pdf. 22 octobre 2013 (texte intégral).