Les associations d'aide à domicile vont-elles licencier ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 octobre 2009

En juin, l’association ADAR de Lille annonçait trois cent quatre-vingt licenciements. Selon Pascal Champvert, président de l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées, qui regroupe des directeurs d’établissements de services à domicile et de coordination), 15% des structures sont concernées par des baisses de moyens dans le cadre de la convergence tarifaire. La concurrence se développe : entreprises privées sans conventions collective, tirant les prix vers le bas, et gré à gré entre employés et particulier employeur, éliminant l’interface de services et plaçant les personnes âges devant des intervenants n’ayant pas nécessairement les compétences pour les prendre en soin de façon satisfaisante, selon l’AD-PA. Colette Bazard, correspondante régionale de Franche-Comté, explique que la modernisation des services à domicile, en application de la loi de 2002, a considérablement augmenté les coûts de revient. Les conseils généraux appliquent souvent un tarif trop bas pour le taux horaire de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), plus bas que le taux de la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse), alors que les personnes qui bénéficient de l’APA nécessitent du personnel qualifié. Quelles solutions ? Colette Bazard propose, pour dynamiser le secteur du domicile, de s’engager dans des rapprochements entre établissements et services d’aide à domicile, pour constituer des pôles gérontologiques globaux assurant le suivi de la personne âgée, du domicile à l’institution.
L’UNA (Union nationale à domicile) dénonce un système de financement qui a atteint ses limites, et l’absence d’une autorité de régulation.

La Lettre de l’AD-PA, septembre-octobre 2009. www.agevillagepro.com, 26 octobre 2009.