Les aidants : quel statut ? (7)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Pour la CNSA, « la grande diversité des situations d’aide, et du niveau de compensation ou de soutien qu’elles sont susceptibles d’appeler, semble s’opposer à un statut unitaire des aidants dans leur ensemble et pencher en faveur de droits renforcés pour les aidants dont la vie personnelle et professionnelle est la plus impactée par leur rôle d’aidant ». « Rejoignant des arguments en vigueur en matière de politique familiale, la question d’une rémunération ou d’une indemnisation des aidants ne fait pas consensus. C’est principalement le risque d’éloignement durable voire d’exclusion des aidants (principalement des femmes) du marché du travail qui est évoqué. Le Haut conseil de la famille préconise en la matière de privilégier des formules au caractère temporaire et favorables au maintien dans l’emploi. On peut également souligner la contradiction possible entre une rémunération des aidants familiaux et une dynamique de professionnalisation des métiers de l’aide et de l’accompagnement. Enfin, le fait de mêler des liens d’argent (voire de subordination dans le cas du salariat) avec des liens familiaux et affectifs constitue une réserve supplémentaire souvent évoquée ».
La question de la reconnaissance des compétences acquises en tant qu’aidant, à travers la validation des acquis de l’expérience (VAE) en vue de l’obtention de diplômes liés à la prise en soins des personnes handicapées ou âgées en perte d’autonomie, ne fait pas non plus consensus.
Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Rapport 2011. 17 avril 2012.
www.cnsa.fr/IMG/pdf/Rapport_CNSA_2011_-_17_avril_2012.pdf (texte intégral).