L'ergothérapie appliquée à la maladie d'Alzheimer

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Date de rédaction :
01 juillet 2009

La perte d’autonomie est trop souvent considérée comme une évolution ineluctable liée à l’âge, selon Fabrice Nouvel, ergothérapeute au CHU de Nîmes et membre de l’Association française des ergothérapeutes en gériatrie (www.afeg.asso.fr). La ré-autonomisation est le coeur du métier des ergothérapeutes, et leur action auprès des personnes atteintes d’une maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée vise à améliorer leur potentiel de réalisation des activités de la vie quotidienne en compensant le handicap lié aux troubles cognitifs et fonctionnels. L’observation en situation écologique est donc essentielle afin d’analyser l’interaction des fonctions déficitaires, des « éléments parasitaires environnementaux », sur la capacité à réaliser les activités, sur les troubles du comportement, sur la gestion de la situation par l’entourage. Une partie importante de la prise en charge consiste à rechercher les facteurs précipitants ou de décompensation (environnement, sur-assistance, attitude de l’entourage, techniques de prise en charge…). Une part importante de ces prises en charge est axée sur l’apprentissage du savoir-être et du savoir-faire des aidants. Pour chaque activité (toilette, repas, mobilité au lit…), le niveau d’atteinte des fonctions cognitives (exécutives, praxiques, mnésiques…) est identifié par l’ergothérapeute. Ces activités peuvent être modifiées afin d’adapter leur charge cognitive aux capacités observées, et les techniques d’accompagnement sont alors enseignées aux aidants. Ceci permet de stimuler les fonctions cognitives au maximum du potentiel restant tout au long de la journée, quel que soit le niveau d’évolution de la maladie.

Repères en gériatrie, juin 2009.