L’économie du care, d’Emmanuel Petit (2)
Société inclusive
Plus globalement, soutient Emmanuel Petit, l’éthique du care apporte trois dimensions essentielles permettant d’aller vers une économie plus humaniste. En premier lieu, la reconnaissance du rôle prééminent des affects dans la prise de décision. Ensuite, la prise en compte de la personnalité des individus et de leur inscription dans des réseaux relationnels. Enfin, la revendication d’une action politique prenant en compte les dimensions du soin, de la considération ou encore de la responsabilité. » Mais l’économie du care ne se heurte-t-elle pas à la difficulté de définir des indicateurs permettant de mesurer des notions telles que l’altruisme ou la solidarité ? interroge Jérôme Vachon, d’Actualités sociales hebdomadaires. « C’est nécessairement assez compliqué, mais les choses ont tout de même beaucoup évolué », répond l’économiste. « Auparavant, pour mesurer l’intérêt collectif, on ne disposait que du produit intérieur brut. Aujourd’hui, il existe plusieurs indicateurs visant à mesure le bonheur et l’intérêt collectif en introduisant des notions comme le sentiment subjectif des gens d’être heureux, le développement humain, la prise en compte des questions de santé, d’éducation… »
Petit E. L’économie du care. Paris : Presses universitaires de France. 12 juin 2013.64 p.
ISBN 978-2-13-062464-6. www.puf.com/Autres_Collections:L’%C3%A9conomie_du_care. Actualités sociales hebdomadaires, 20 septembre 2013. www.alternatives-economiques.fr/l-economie-du-care_fr_art_1251_65176.html, octobre 2013.