Le visage de la personne vulnérable Décembre 2008

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 décembre 2008

Pour Marie de Hennezel, intervenant sur le thème « éthique et accompagnement en fin de vie » aux septièmes Assises de l’UNIOPSS (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux), « l’autre est vulnérable et se place sous notre responsabilité ». Ce « devoir d’accompagner » doit répondre à trois enjeux. En premier lieu, apaiser les peurs : peur de la douleur, peur de mourir seul, peurs culturelles : « accompagner la fin de vie est de la responsabilité des établissements, mais la plupart ne disposent pas de procédures de fin de vie et ne savent pas non plus accompagner les familles ». En second lieu, rester vivant jusqu’au bout. Les personnes qui partent doivent pouvoir déposer un regard, une parole à ceux qui restent. Enfin, la prévention pour éviter le deuil pathologique « ce qui n’a pas été vécu avant le décès pèse lourdement après ». Selon Marie de Hennezel, l’éthique de la fin de vie est théoriquement possible, mais n’est pas mise en œuvre dans les faits, le développement des soins palliatifs restant inégalitaire. « C’est parce que nous sommes humains que nous sommes vulnérables. Le visage de l’autre nous convoque dans notre humanité la plus profonde », conclut-elle.
www.agevillagepro.com , 1er décembre 2008.