Le temps du rêve

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 juillet 2010

Fabian Guénolé et ses collègues, du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du CHU de Caen (Calvados), publient une revue de la littérature sur les effets du vieillissement, normal et pathologique, sur la psychologie du rêve, peu étudiée chez les personnes âgées. Les souvenirs des rêves diminuent progressivement à partir du début de l’âge adulte, et non dans le grand âge, et deviennent moins intenses, perceptuellement et émotionnellement. Cette évolution est plus rapide chez les hommes que chez les femmes. Ces modifications peuvent être en partie expliquées par des changements de mode de vie, d’attitudes vis-à-vis des rêves et surtout par l’évolution du sommeil avec l’âge, particulièrement du sommeil paradoxal, au cours duquel l’activité onirique est la plus intense. D’après les rares données existantes, les personnes atteintes de démences dégénératives rêvent beaucoup moins que les personnes sans troubles cognitifs. Les phénomènes les plus étudiés chez ces personnes sont les troubles du comportement durant le sommeil paradoxal et les cauchemars induits par les médicaments anticholinestérasiques. Pour les auteurs, de nouvelles études en laboratoire d’hypnologie seraient utiles pour mieux caractériser l’évolution des rêves avec l’âge

Psychol NeuroPsychiatr Vieil. Guénolé F et al. Le rêve au cours du vieillissement normal et pathologique. Juin 2010.