Le sommeil et la maladie d’Alzheimer

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Date de rédaction :
01 juillet 2017

« Les preuves scientifiques s’accumulent pour montrer qu’il existe une relation bidirectionnelle entre les troubles du sommeil et la démence », écrivent Elissaios Karageorgiou et ses collègues, du centre Mémoire et vieillissement de l’Université de Californie à San Francisco (Etats-Unis). « Les troubles du sommeil précèdent souvent le déficit cognitif de plusieurs années. Cette vulnérabilité sélective est associée à la fragmentation du sommeil, à l’assoupissement diurne, à une durée excessive du sommeil, à des troubles respiratoires. Les recherches récentes indiquent que les troubles du sommeil accentuent l’accumulation de protéine amyloïde. Une boucle de rétroaction (feedback loop) accélère les deux processus (troubles du sommeil et troubles cognitifs), ce qui justifie une intervention précoce chez des personnes âgées sans troubles cognitifs. Des interventions comportementales, telles que l’hygiène du sommeil, l’exercice quotidien, éviter l’alcool et le café après une certaine heure, constituent un premier pas important. D’autre interventions s’appuient sur la consolidation du sommeil, une respiration correcte durant le sommeil, l’optimisation de l’heure de prise des médicaments. 

Karageorgiou E et al. Sleep Disorders and Dementia: From Basic Mechanisms to Clinical Decisions. Psychiatric Ann 2017; 47 (5) :227-228. Mai 2017. https://scholar.google.com/citations?view_op=view_citation&hl=en&user=CwZ6VRoAAAAJ&citation_for_view=CwZ6VRoAAAAJ:_FxGoFyzp5QC