« Le jour où vous n’en pouvez plus, vous le dites »
Société inclusive
« Aujourd’hui, c’est comme si mon mari était redevenu un enfant. Les malades font comme ça un grand retour en arrière. Et moi, je m’occupe d’un enfant », déclare Sylviane, retraitée de soixante-seize ans, dont le mari a appris il y a trois ans qu’il était atteint de la maladie d’Alzheimer. Dont l’obsession, en ce moment, est de se promener, d’aller à Paris ! Alors, on se promène… Heureusement, j’arrive désormais à rire de certaines situations, avec mes proches. Pas méchamment bien sûr. Mais ce rire est nécessaire, c’est même une question de survie, c’est ça qui fait qu’on sera ensuite encore plus disponible pour le malade. Du rire, et surtout de l’aide. Pour moi, les choses se sont arrangées quand on m’a dit : “vous faites ce que vous pouvez, et le jour où vous n’en pouvez plus, vous le dites. Il ne faut pas aller au-delà de ses forces” ».
www.humanite.fr, 19 septembre 2014.