Le goût des choses
Société inclusive
« Quelle place pouvons-nous donner à l’animation pour maintenir le plaisir alimentaire et faciliter les repas ? » s’interroge Nicole Lairez-Sosiewicz, animatrice. « Nous pouvons mettre en place des ateliers goût et reconnaissance d’aliments. En effet, lorsque s’installe la difficulté à reconnaître les aliments, la personne peut devenir méfiante et ne pas manger. Les différents ateliers que nous mettons en place permettent de conserver ou d’améliorer l’envie et donc la qualité de vie et la vie même. Le travail du goût peut être fait en dehors des ateliers avec des thèmes culinaires ou des repas à thèmes. Lors d’un atelier cuisine, les malades peuvent confectionner de petits sandwichs (mini-pains de mie), couper des fruits frais en morceaux et faire des petits biscuits secs. Préparer des sablés, des guimauves, des sucettes en chocolat, du caramel… Ces petites bouchées favoriseront la prise alimentaire et permettront encore aux malades de manger seuls. Et puis, rapporter la production chez soi, en offrir peut-être. On peut associer cuisine et création d’une œuvre picturale (peinture comestible) ou une sculpture en pâtisserie, à manger ensuite après avoir réalisé des photos ou une vidéo de l’événement. L’atelier cuisine peut aussi s’articuler avec le travail de la mémoire sur les saveurs et les aliments, et l’aspect praxique [coordination et adaptation des mouvements volontaires de base dans le but d’accomplir une tâche] est travaillé dans la réalisation des « œuvres ».
Animagine, décembre 2013-janvier 2014.