Le financement de l’aide à domicile : un déterminant potentiel de la maltraitance ?
Droit des personnes malades
« Ces quatre dernières années, notre gouvernement a mobilisé des fonds d’urgence pour l’aide à domicile. Ces services vivent un problème de financement structurel qu’il va falloir lever », déclare Pascale Boistard, secrétaire d’État chargée des Personnes âgées et de l’autonomie. « Dans certains départements, qui semblent avoir un problème avec le financement de l’aide aux personnes âgées, la durée d’intervention des services à domicile est réduite, ce qui revient à verser moins d’heures aux services structurés et de pousser les personnes âgées à se tourner vers le CESU (chèque emploi-service universel). Des personnes en grande perte d’autonomie deviennent ainsi des employeurs, ce qui engendre des contraintes administratives, ou, si les personnes ne sont pas du tout aptes, peut déboucher sur des situations de maltraitance ou d’abus. On ne peut à la fois conduire des politiques de lutte contre la maltraitance et généraliser ce genre de pratiques ! Des services agréés par les pouvoirs publics doivent être présents pour les publics fragiles d’autant que les familles se trouvent éloignées de leurs proches pour des raisons souvent professionnelles. »
www.agevillagepro.com, 4 avril 2016.