Le financement de la perte d’autonomie

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
21 mai 2012

Pour Manuel Plisson, chercheur à l’Université Paris-Dauphine, membre de la chaire Transitions démographiques, transitions économiques et lauréat du prix de thèse 2011 de la Fondation Médéric Alzheimer, « dans un contexte de finances publiques restreintes, il faut concentrer l’aide sur ceux qui en ont le plus besoin. Le plafond de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) pour le GIR 1 (groupe iso-ressource des personnes les plus dépendantes) devrait être relevé, quitte à donner un peu moins aux GIR 4 (personnes moyennement dépendantes). On devrait également davantage conditionner le niveau de l’APA versée au montant de revenu et de patrimoine », afin de « mettre la priorité sur les pauvres très dépendants plutôt que sur les moins pauvres moins dépendants ». En termes de financement, Manuel Plisson estime qu’ « il faut éviter de faire porter l’essentiel du financement de la dépendance par les jeunes actifs via les cotisations sociales. Cette solution aurait pour effet de renchérir le coût du travail. Quant à une éventuelle assurance dépendance obligatoire, ce serait pour Manuel Plisson « une solution intéressante, à condition que l’Etat subventionne les plus démunis. C’est une bonne manière de solvabiiliser la demande et inciter ainsi les industriels à investir le marché de la production de soins ».

www.agevillagepro.com, 4 juin 2012.