Le conjoint : un tuteur de résilience

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 juillet 2017

Pour Emilie Arpino-Gay, du service de médecine gériatrique et de la consultation mémoire du centre hospitalier Pierre-Oudot, à Bourgoin-Jallieu (Isère), « la situation de l’aidant familial est maintenant reconnue ; il va permettre de favoriser le maintien à domicile de la personne atteinte d’une maladie neurodégénérative en compensant sa perte d’autonomie » : « l’aidant peut apporter à son conjoint un bien-être psychique avec ses capacités de narration et de mentalisation qu’il réalise pour son proche en s’appuyant notamment sur l’accordage effectif. L’aidant peut ouvrir son proche vers l’extérieur à condition qu’il soit lui-même capable d’autres investissements et qu’il ait des espaces pour penser la situation. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, qui est traumatogène à plusieurs niveaux dans le couple, par rapport à la confrontation à la mort, la nécessité de faire le deuil de l’ancienne relation et le sentiment d’isolement, la capacité de résilience de la personne aidée dépend de celle de l’aidant. Le conjoint aidant a besoin d’être soutenu dans cette démarche, dans ce processus, par des personnes constituant un cercle de résilience familial, amical, professionnel. Cela permet d’insister sur l’intérêt des groupes de parole et des actions menées auprès des aidants. »

Arpino-Gay E. Le conjoint, un tuteur de résilience pour une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. NPG Neurologie Psychiatr Gériatr 2017 ; 17(99) : 213-217. Juin 2017. www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1627483016300307