Le chagrin des aidants

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
21 mai 2012

Diana Chan, de l’unité de recherche en soins palliatifs Marie Curie de l’University College de Londres, propose une revue systématique de la littérature concernant les caractéristiques, la prévalence, les facteurs de risque et les conséquences du chagrin des aidants de personnes atteintes de démence, avant et après le décès. Le chagrin, qui peut être normal ou compliqué, est une réaction complexe à des pertes. Le chagrin anticipé (anticipatory grief), avant le décès, est associé à des pertes multiples pour les aidants (du compagnon, de la liberté personnelle et de la maîtrise de la situation) et pour la personne malade. Les éléments principaux sont l’ambigüité par rapport au futur, la colère, la frustration et la culpabilité. Le chagrin anticipé se manifeste le plus au stade modéré à sévère de la démence, en particulier au moment de l’entrée en établissement. La prévalence du chagrin anticipé est variable selon les études (entre 47% et 71%), et celle du chagrin compliqué après le décès d’environ 20%. La dépression de l’aidant s’accroît avec le chagrin anticipé. Etre conjoint aidant constitue le facteur prédictif le plus important du chagrin compliqué.

Chan D et al. Grief reactions in dementia carers: a systematic review. Int J Geriatr Psychiatry, 8 mars 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22407743.