Le bonheur attend-il le nombre des années ?
Droit des personnes malades
Au cours de la vie, il y a des âges où, plus souvent qu’à d’autres, on se déclare heureux. C’est ce qui ressort de l’analyse d’une série d’enquêtes d’opinion sur les personnes âgées de plus de vingt-cinq ans, publiée par l’INSEE dans son édition 2008 du portrait social de la France. Le sentiment de bien-être commence par décliner jusqu’à la quarantaine environ pour amorcer ensuite une nette remontée conduisant à son apogée au cours de la soixantaine. Après soixante-dix ans, la « courbe du bonheur » s’infléchit fortement, avec la perte du conjoint ou d’un proche et les problèmes de santé pour les plus âgés. Mais il s’agit là d’une tendance moyenne, qui masque très certainement une grande diversité de configurations, tant sont nombreux les facteurs influençant le bien-être et son expression. Ainsi, le revenu, même s’il y contribue, est loin d’en expliquer à lui seul l’évolution. Interviennent aussi, outre les événements de la vie, l’évaluation que chacun fait de sa propre situation, ses aspirations, ou encore la manière dont il révise son jugement et l’appréciation de son bien-être. Pour les auteurs, si la puissance publique peut créer ou assurer les conditions du bonheur, sa recherche reste certainement une affaire personnelle.
Le Monde, 29 novembre 2008. INSEE. France, portrait social 2008. Afsa C et Marcus V. Le bonheur attend-il le nombre des années ?