Le bénévolat dans tous ses états
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Il y aurait en France quatorze millions de bénévoles dont un peu moins de six millions de bénévoles réguliers, consacrant en moyenne cent soixante heures par an au bénévolat, selon une enquête INSEE de 2002. Pour Lionel Prouteau, enseignant-chercheur à l’Université de Nantes et membre du laboratoire d’économie et de management de Nantes-Atlantique, le monde des bénévoles gagne à être appréhendé sur le mode de la pluralité des modes de participation, ainsi que celle des motivations qui animent leurs engagements : pratiquer ou enseigner un sport ou une activité culturelle (26.4%) ; défendre une cause (32.8%) ; faire respecter ses droits et ceux des autres (23.2%) ; rencontrer des personnes ayant les mêmes préoccupations, se faire des amis (58.5%), acquérir ou exercer une compétence (8.2%) ; être utile à la société, faire quelque chose pour les autres (66.1%) ; s’épanouir, occuper son temps libre (48.5%) ; avoir accès à des renseignements ou des services, bénéficier des activités (13.1%) ; aider, défendre les intérêts de ses enfants ou de son entourage (16.1%) ; autres raisons (6.2%). Pour Dominique Thierry, vice-président national de France Bénévolat, la gestion des bénévoles relève d’un art subtil pour les associations lorsqu’elles veulent trouver les bénévoles dont elles ont besoin, les fidéliser et ne pas les décevoir, et identifier le juste équilibre entre la nécessité de faire appel aux bonnes compétences et la réponse au droit de chacun de s’engager. Un bénévole déçu par une expérience associative a beaucoup de mal à s’engager ailleurs car il a tendance à généraliser et développe des discours de prévention, voire de franche hostilité à l’égard du monde associatif. « En duel avec la culture de la médaille », la validation des acquis de l’expérience (VAE) permet de reconnaître l’expérience et de valoriser les compétences des bénévoles.
JurisAssociations, 15 septembre 2009.