L'annonce du diagnostic : recommandations

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Date de rédaction :
01 mars 2010

Dans le cadre de la mesure 8 du plan Alzheimer 2008-2012, la Haute autorité de santé (HAS) publie des recommandations illustrées concernant l’accompagnement du diagnostic de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, préconisant une démarche en deux temps : l’annonce du diagnostic par le médecin spécialiste qui l’a établi, puis l’accompagnement du diagnostic par le médecin traitant du patient. L’enjeu est d’optimiser la prise en charge. Pour Michel Laurence, responsable du service des bonnes pratiques professionnelles à la HAS, « le patient atteint d’une maladie d’Alzheimer doit être le premier informé de son diagnostic. Le moment de l’annonce dépend de la situation clinique et du contexte personnel. Il peut ensuite, avec l’accord du patient, être communiqué à la personne, ou aux personnes, de son choix ». C’est un point essentiel, selon Michel Laurence : « un nombre croissant de patients vont être diagnostiqués de plus en plus jeunes dans les années à venir. Ils n’auront pas forcément envie de partager le diagnostic avec leurs proches. Néanmoins, se savoir atteint de la maladie d’Alzheimer est essentiel pour prévoir la suite et réfléchir à sa vie future. L’annonce du diagnostic doit également être faite au patient au stade avancé de la maladie, même lorsqu’il est difficile de juger de ses réelles capacités de compréhension. Dans tous les cas, l’annonce revient au médecin spécialiste qui a établi le diagnostic, à l’occasion d’une consultation spécifique. Le médecin traitant doit ensuite être prévenu très rapidement de l’annonce, avant qu’il ne revoie le patient et ne reçoive le compte rendu de la consultation. Le médecin traitant s’assure de la bonne compréhension de la part du patient, de l’annonce qui lui a été faite. C’est un rôle primordial dans l’accompagnement du diagnostic. Le médecin peut reformuler les choses, expliquer et répondre aux questions. Il lui revient aussi, en collaboration avec le médecin spécialiste qui a établi le diagnostic, de présenter et de mettre en place le plan de soins et d’aides qui doit accompagner l’annonce. Ce plan peut comprendre, en fonction du stade de la maladie, une prise en charge thérapeutique, médicamenteuse ou non, d’éventuelles mesures juridiques, ainsi qu’une prise en charge médico-socio-psychologique du patient, mais aussi des aidants, dont il faut s’efforcer d’éviter l’épuisement ».

www.has-sante.fr, février 2010.