Langage : comment et de quoi parlent les personnes malades ? (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Boyd Davis, du département d’anglais de l’Université de Caroline du Nord (Etats-Unis), analyse quant à lui la structure de la conversation de personnes atteintes de troubles cognitifs à des questions-type ou inattendues, dans des situations incitant à l’échange verbal, au repos ou lors d’une promenade. Les questions fermées, pour lesquelles la réponse est oui/non, sont les plus fréquemment posées : les personnes malades y répondent plus facilement. Mais elles risquent de conduire à une interaction unilatérale. La réponse type d’un adulte à un partenaire qui ne communique pas est de poser une question ; mais poser trop de questions demandant à une personne atteinte de démence de mobiliser une mémoire épisodique défaillante peut l’embarrasser ou provoquer des émotions autrement plus négatives. Pour les auteurs, les cliniciens et les aidants doivent se former au type de questions à poser.
Davis B et al. Watching What You Say: Walking and Conversing in Dementia: Preliminary Studies. Topics in Geriatric Rehabilitation 2011 ; 27(4) : 268-277. Octobre-décembre 2011. http://journals.lww.com/topicsingeriatricrehabilitation/Abstract/2011/10000/Watching_What_You_Say___Walking_and_Conversing_in.3.aspx.