La Tête en l’air, d’Ignacio Ferreras (1)
Société inclusive
« Un film d’animation ayant pour thème la vieillesse et son hôte blafard, la maladie d’Alzheimer ? Il fallait oser. Le sujet a beau spontanément rebuter, La Tête en l’air est l’un des plus beaux films réalisés sur le troisième âge. À l’origine de cette réussite, il y a Rides (Arrugas), une bande dessinée espagnole de Paulo Roca, plébiscitée en Europe », un roman graphique dont le réalisateur Ignacio Ferreras a fait une « adaptation remarquable », écrit Sandrine Marques, du Monde. « Après une vie professionnelle bien remplie, la mémoire d’Emilio lui joue des tours. La maison de retraite devient alors une évidence. Il y rencontre Miguel avec qui il se lie d’amitié. À ses côtés, Emilio découvre un nouvel univers. Ses nouveaux amis sont pleins de fantaisie, ont des souvenirs aussi riches que variés, mais ont aussi leurs petites défaillances dues aux effets du temps. Alors que des premiers signes de la maladie d’Alzheimer apparaissent chez Emilio, Miguel et ses amis vont se mobiliser pour éviter son transfert à l’étage des “causes perdues”, le dernier étage tant redouté de la maison de retraite. Leurs stratagèmes vont rythmer leurs journées et apporter humour et tendresse à leur quotidien », résume le synopsissur Allociné. « Plongée sans concession dans les tréfonds d’une maison de retraite, ce film d’animation parvient à s’affranchir du sordide pour développer un humour salvateur et une poétique nostalgique qui prend aux tripes. Un petit bijou à ne pas louper », écrit Virgile Dumez, d’aVoir-aLire.com.Emilio et Miguel, un Argentin hâbleur et bienveillant, « vont, à leur manière, essayer de tromper l’ennui, l’âge, la solitude. Tricher un peu avec la maladie et la mort », écrit Cécile Mury, de Télérama. « Un essaim de rêves et de souvenirs viennent hanter ces lieux froids, comme des fragments d’âmes perdues ». « Un film très digne, beau, aux antipodes d’une 3D ronflante ou d’un mélo larmoyant », confirme Christophe Carrière, de L’Express. « Dans une maison de personnes victimes de cette pathologie, les moins atteints se solidarisent pour accompagner les patients les plus fragiles. La mise en scène (excellent choix du figuratif poétique pour mieux cerner le réalisme cruel du sujet) repose sur une véritable ambition graphique où chaque ligne, qu’elle soit suspendue, achevée ou simplement esquissée, tonalité et valeur de cadre composent avec sérénité cette résistance perdue d’avance mais nullement résignée de la vie face à l’échéance ultime », ajoute Xavier Leherpeur, de Studio Ciné Live. Et qu’en pensent les spectateurs ? Un internaute écrit sur Allociné : « une réflexion intelligente et drôle sur un sujet tabou : la vieillesse et la maladie d’Alzheimer. Ce qui est le plus étonnant avec un sujet pareil c’est que l’on sort du film réjoui, léger, amusé. On n’est pas plombé. et on a envie de courir serrer dans les bras nos vieux !!! »
www.lemonde.fr/culture/article/2013/01/29/la-tete-en-l-air-la-vieillesse-plus-douce-en-dessin-anime_1824012_3246.html, 29 janvier 2013. www.avoir-alire.com/la-tete-en-l-air-la-critique, www.allocine.fr/film/fichefilm-200448/ , www.telerama.fr/cinema/films/la-t-te-en-l-air,436996,critique.php, 30 janvier 2013. www.allocine.fr/film/fichefilm-200448/critiques/spectateurs/recentes/, www.telerama.fr/cinema/films/la-t-te-en-l-air,436996,critique.php, 30 janvier 2013. www.lexpress.fr/culture/cinema/la-tete-en-l-air-critique-de-l-express_1214191.html, 28 janvier 2013.