La reconnaissance de la démence par le médecin généraliste : l’expérience britannique
Recherche
L’équipe de Steve Iliffe, du département de médecine générale et santé des populations à l’University College de Londres, rappelle que le gouvernement britannique a mis en place des incitations financières pour les médecins généralistes afin que ceux-ci améliorent le taux de reconnaissance de la démence et l’adressage des patients repérés vers les spécialistes. Des entretiens auprès de treize généralistes permettent d’identifier quatre thèmes majeurs : les facteurs organisationnels, les facteurs liés aux cliniciens, les facteurs liés aux patients et l’influence sociétale. Les obstacles à la détection précoce de la démence sont les limites des outils diagnostiques, la difficulté d’adapter ces outils à des populations culturellement diverses, et la priorité donnée par les services spécialisés Alzheimer aux personnes ayant des symptômes sévères plutôt que légers. Une autre étude de la même équipe montre que la formation des généralistes, les incitations financières et l’activité des centres mémoire n’ont eu aucun effet sur l’incidence de la démence. Les centres mémoire voient davantage de patients, mais le taux de diagnostic de la démence est en baisse.
Chithiramohan A et al. Identifying barriers to diagnosing dementia following incentivisation and policy pressures: General practitioners’ perspectives. Dementia (London), 9 décembre 2016. http://journals.sagepub.com/doi/abs/10.1177/1471301216682625. Iliffe S et Wilcock J. The UK experience of promoting dementia recognition and management in primary care. Zeitschrift für Gerontologie und Geriatrie, janvier 2017.
http://link.springer.com/article/10.1007%2Fs00391-016-1175-1 (texte intégral).