La place des animateurs dans les dispositifs d’accompagnement
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« L’animation implique toujours, et avec tous les publics, la mise en jeu des sens », rappelle Bernard Hervy, vice-président du groupement des animateurs en gérontologie (GAG). « Cet aspect est capital avec des personnes qui ont des pertes cognitives. Des compétences sensorielles existent toujours pour un ou plusieurs sens, et l’animation se révèle adaptée aux personnes âgées atteintes de maladies altérant le raisonnement. L’animateur s’appuie sur les sens qui sont à la fois une des portes sur l’extérieur et aussi une des sources de plaisir. » Bernard Hervy regrette que « les dispositifs Alzheimer, comme le cahier des charges PASA (pôle d’activités et de soins adaptés), ne prévoient que des professions de santé, et aucune profession sociale, ni assistant social, ni animateur. Certaines structures perçoivent l’incohérence de telles mesures restrictives et l’impossibilité d’organiser des “activités adaptées” sans les compétences nécessaires à leur mise en œuvre ; elles demandent à leurs animateurs d’intervenir dans des structures spécifiques Alzheimer, tantôt pour des animations précises, tantôt pour des conseils aux personnels en place. » Bernard Hervy constate que « ce sont de plus en plus souvent des animateurs formés et compétents qui arrivent dans les institutions. Les demandes d’animation sont croissantes sur les territoires et dans le domaine du domicile où l’isolement des personnes âgées est lourd de conséquences. » La Fondation Médéric Alzheimer mène en 2014 une enquête auprès des animateurs, en partenariat avec le GAG, pour mieux connaître cette profession et valoriser son rôle.
Castel-Tallet MA (coord.). Etat des lieux 2013 des dispositifs. La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer 2014 ; 31-32. Avril 2014.
www.fondation-mederic-alzheimer.org/Nos-Travaux/La-Lettre-de-l-Observatoire/.