La perte auditive est reconnue comme un facteur de risque de démence

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Date de rédaction :
01 septembre 2017

« La reconnaissance de la perte auditive comme un facteur de risque de démence est relativement récente », écrivent les experts de la commission « prévention, interventions, soins et accompagnement » du Lancet, « et l’amélioration de l’audition n’a jamais été une priorité dans la prise en charge des personnes atteintes de démence ». Une méta-analyse de trois études, menée pour la commission du Lancet, montre que le risque de survenue d’une démence est deux fois plus élevé chez les personnes ayant une perte auditive. Parmi l’ensemble des facteurs de risque de démence, la perte auditive est associée au risque le plus élevé. La perte auditive au milieu de la vie (entre quarante-cinq et soixante-cinq ans) est associée à 9% du risque de survenue de la démence (sur 35% au total pour l’ensemble des facteurs de risque modifiables). Le risque continue à augmenter avec l’avancée en âge. Pour les experts, la perte auditive est aussi un facteur de risque pertinent parce que sa prévalence est élevée : elle est présente chez 32% des personnes âgées de plus de cinquante-cinq ans. Le mécanisme du déclin cognitif associé à la perte de l’audition périphérique reste inconnu. Il n’est pas non plus établi avec certitude si la correction de la perte par des prothèses auditives peut effectivement prévenir ou retarder la survenue d’une démence. »

Livingston G et al. Dementia prevention, intervention, and care. Lancet, 19 juillet 2017. www.thelancet.com/pdfs/journals/lancet/PIIS0140-6736(17)31363-6.pdf (texte intégral, 62 p).