La personne de confiance : qu’en pensent les personnes hospitalisées ? (2)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
23 novembre 2012

Magali Dumont, cadre de soins et ses collègues de l’unité de court séjour gériatrique à l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (dix-sept lits) ont mis en place une procédure pluridisciplinaire de désignation systématique de la personne de confiance. Un an plus tard, 70% des patients ont désigné leur personne de confiance. Pour les 30% restants, cette désignation n’a pas eu lieu : soit leur état de santé ne leur permettait pas de le faire, soit ils ne souhaitaient pas le faire.  Les motifs de refus ? « La peur de signer son arrêt de mort, la peur d’engager son patrimoine, la volonté de ne pas choisir entre plusieurs enfants pour n’en peiner aucun ou bien de ne pas désigner l’enfant plutôt que le conjoint, alors que ce dernier ne semble plus en mesure d’assumer ce rôle ». Certains patients isolés n’ont, au final, personne à désigner.

Dans le même hôpital, Rodolphe Daire et ses collègues gériatres estiment que « le processus de désignation reste très majoritairement hospitalier, et largement méconnu en milieu ambulatoire ». Plusieurs questions restent en suspens : le caractère potentiellement chronophage de la désignation peut constituer un frein ; le mode de conservation de la désignation reste à définir afin que l’information soit accessible en cas de besoin ; les catégories de population à cibler pour proposer une désignation, le rôle et l’information de la personne de confiance et son consentement sont des sujets qui nécessitent d’être approfondis pour faciliter cette désignation ».

Dumont M et al. Mise en œuvre d’une procédure de désignation d’une personne confiance. Soins Gérontologie 2012 ; 98 : 37-40. Daire R et al. La personne de confiance en médecine générale. Soins Gérontologie 2012 ; 98 : 30-33.