La part de l’environnement, la part des gènes (2)

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Date de rédaction :
18 juillet 2012

Pour distinguer de façon rigoureuse les effets de l’environnement de ceux de la génétique, les épidémiologistes étudient traditionnellement des populations de jumeaux, qui ont le même patrimoine génétique et le même environnement familial au début de la vie, mais qui peuvent évoluer ensuite dans des environnements différents. L’équipe d’épidémiologie du Professeur Laura Fratiglioni, du département de neurobiologie, sciences du soin et de la société à l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède), portant sur onze mille jumeaux âgés de soixante-cinq ans et plus ne présentant pas de démence, estime la prévalence du déficit subjectif cognitif à 39% et celle du déficit cognitif sans démence, avéré et objectif, à 25%. Les profils sociodémographiques sont distincts : par rapport ayant un déficit cognitif subjectif, les personnes atteintes de déficit cognitif sans démence sont plus âgées, ont fait davantage d’études, sont plus souvent mariées et ont un meilleur statut socio-économique. Ce sont des influences environnementales partagées, plutôt que l’hérédité génétique, qui jouent un rôle dans la survenue du déficit cognitif, qu’il soit subjectif ou objectif, concluent les auteurs.

www.iqsociety.org, 28 juillet 2012. Caracciolo B et al. Differential distribution of subjective and objective cognitive impairment in the population: a nation-wide twin-study. J Alzheimers Dis 2012; 29(2): 393-403. Mars 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22233768.