La maladie d’Alzheimer : un thème de formation prioritaire pour les professionnels du domicile

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 juillet 2010

Selon l’INPES (Institut national pour la prévention et l’éducation à la santé), les professionnels du domicile (hors professionnels libéraux et en emploi direct auprès de particuliers employeurs) apparaissent globalement satisfaits de leurs conditions de travail, et sont optimistes sur leur capacité à avoir un impact positif sur la vie des personnes malades accompagnées et présentant globalement peu de difficultés liées aux spécificités de la maladie. La maladie d’Alzheimer apparaît comme un thème de formation prioritaire au sein des services et comme un des thèmes les plus prisés par les professionnels interrogés lors de leurs formations continues. Les auxiliaires de vie sociale, en retrait, sont plus nombreuses à être isolées dans leur exercice et bénéficient moins fréquemment que leurs collègues de temps ou d’outils facilitant les échanges. Pourtant, elles manifestent moins de difficultés que les aides-soignantes, et encore moins que les infirmières à l’égard de certaines spécificités des personnes malades, que ce soit pour la communication avec les personnes à des stades avancés de la maladie, pour le refus de soin ou l’isolement. Les auxiliaires de vie sociales sont aussi significativement plus nombreuses à relever des signes de reconnaissance à leur égard de la part des bénéficiaires. Plusieurs études qualitatives réalisées en France décrivent, au-delà des difficultés rencontrées et de la responsabilité accrue pour l’accompagnement de personnes souffrant de troubles cognitifs, le plaisir que les professionnels éprouvent à intervenir auprès de ces publics qui imposent d’ « improviser, s’adapter à l’inattendu et accepter le provisoire ». Pour Stéphanie Pin Le Corre et Julie Bodard, de la direction de l’action sociale, ces éléments sont à intégrer dans les programmes d’accompagnement ou de formation destinés aux professionnels du soin et de l’aide, autant pour identifier les points à améliorer que pour valoriser et mutualiser les aspects vécus positivement par les aides à domicile et les stratégies développées par ces acteurs pour s’ajuster aux spécificités de la maladie d’Alzheimer. « Pour ces professionnels intégrés dans des services d’aide et de soin, ces programmes sont davantage à concevoir comme un renforcement de compétences et une reconnaissance du travail réalisé qu’en réponse à un besoin identifié », soulignent-elles.

INPES. Dispositif d’enquêtes d’opinion sur la maladie d’Alzheimer (DEOMA). Le regard porté sur la maladie d’Alzheimer par les professionnels des services d’aide ou de soins à domicile (Enquête AidProf). 4 juin 2010.