La Jeune fille et la mort, de Thomas Lebrun

Société inclusive

Date de rédaction :
16 mars 2012

« C’est une autre constellation chorégraphique au-delà des générations qui se dessine », écrit le journaliste Philippe Noisette sur le site du Théâtre national de Chaillot : Thomas Lebrun, jeune chorégraphe fondateur de la compagnie Illico, vient d’y créer le ballet contemporain La Jeune fille et la mort, pour trois danseurs et quatre danseuses, entourés d’un baryton (Benjamin Alunni) et du quatuor Voce (Sarah Dayan, Cécile Roubin, Guillaume Becker, Florian Frère), sur la musique de Franz Schubert. « Ce qui m’intéressait, c’était l’idée du vieillissement : cette conscience progressive de la mort depuis notre enfance et les changements du corps et ses capacités de séduction ou d’efforts », explique le chorégraphe. Mais aussi la transmission, directe ou indirecte », explique le chorégraphe. « Un véritable enchantement visuel, d’une sobriété touchant à l’épure. Volontairement froid et implacable, sans décors, sans costumes (si ce n’est la peau qui se dénude parfois peu ou prou…), le spectacle offre cependant de véritables moments charnels, des épisodes de tendresse et même d’humour, des éléments d’une nostalgie et d’une implacable vérité humaine… Corinne Lopez, danseuse de référence, ainsi qu’Odile Azagury et Christine Girard, chorégraphes expérimentées, toutes trois bien plus âgées qu’Anne-Sophie Lancelin, l’élément central du spectacle, apportent à cette vision des rapports humains entre les hommes et les femmes, entre les femmes et le temps, les hommes et la séduction, les femmes et l’attirance, un émouvant élan de sincérité et de nostalgie. Ces femmes plus âgées côtoyant une femme bien plus jeune permettent d’évoquer la jalousie latente du corps de l’autre, le rapport à un passé perdu, la colère et la séduction de l’homme, toujours plus attiré par la jeunesse », écrit Rick Panegy sur Rick et Pick. « D’Eros à Thanatos, il n’y a qu’un pas, et l’un appelle irrémédiablement l’autre. C’est ici ce combat, arbitré par Chronos et la fuite du temps, que retrace Thomas Lebrun ».