La gériatrie : richesse ou punition ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Quelles sont les motivations qui nous poussent à exercer en gériatrie ? Est-ce un choix ? Est-ce par goût ? Ou par dépit ? » s’interrogent Elodie Sales et Solène Baticle, psychologues cliniciennes à l’unité de douleur chronique-soins palliatifs de l’hôpital Sainte Périne (Assistance publique des hôpitaux de Paris). Dans ce dernier cas, pourquoi y travaillons-nous toujours ? Par facilité de recrutement (manque de gériatres, de paramédicaux dans ce secteur) ? Par convenance personnelle (proximité, salaires) ? Ou par découverte de l’immense richesse des rencontres avec ces personnes, certes âgées, et par le partage de leur parcours de vie parfois tumultueux, de leurs histoires dans l’Histoire, et de leurs pensées pas toujours sages ? Les réponses à ces questions conditionnent pour beaucoup notre positionnement professionnel dans la prise en charge que nous proposons à nos patients ». Travailler en gériatrie n’est pas anodin. Comment concilier « prendre soin » et « savoir être » avec les difficultés psychologiques inhérentes à la prise en charge de personnes âgées ? S’il n’y a pas toujours une « bonne solution » face à cette problématique, il s’agit de trouver, en équipe, la « moins mauvaise ».
Le Journal du médecin coordonnateur, juillet-août-septembre 2010.