La génération de mai 68 privilégie la liberté de choix et la vie communautaire
Société inclusive
Les seniors de la génération de mai 1968, surnommés « les nouveaux rebelles », sont viscéralement attachés à l’idée de liberté et donc d’autonomie dans la dépendance. Dans un sondage réalisé par le groupe Humanis auprès de deux mille personnes âgées de cinquante à soixante-cinq ans, cette génération se considère généralement plus chanceuse que ses parents face à la vieillesse en termes de modes de communication (79%), d’aménagement du lieu de vie (60%), de prévention santé (56%) et de vie sociale (52%). Elle estime cependant que l’aide de la famille et de l’entourage sera moins présente (44%). Si la dépendance arrive, la génération rebelle souhaite un choix plus large que la seule alternative domicile/maison de retraite : 16% des répondants sont favorables à la cohabitation intergénérationnelle, 28% aux EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), seule structure qu’ils considèrent capable de prendre en charge la grande dépendance ; 37% sont favorables au maintien à domicile, sous réserve de liens sociaux de qualité ; 50% plébiscitent les résidences avec services et les résidences senior. Ce modèle plus communautaire que collectif offrirait une prestation d’hébergement allant de l’indépendance quasi complète à un accompagnement très étroit. Au plan financier, 58% des répondants pensent que la dépendance pourrait être couverte par la sécurité sociale et 65% par la complémentaire santé. Seuls 10% ont souscrit une assurance dépendance.
www.vivapresse.fr, 20 juin 2011.