La dépendance dans l’élection présidentielle : que disent les candidats ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
14 janvier 2017

Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise, propose de « développer un réseau public de maisons de retraite avec des tarifs harmonisés et accessibles en créant dix mille places par an en EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) pendant cinq ans, soit cinquante mille places pendant le mandat. Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon (Parti socialiste), sont opposés à la journée de solidarité nationale et ne veulent pas d’incitation fiscale pour favoriser les assurances privées. Benoît Hamon veut « consacrer l’argent public à construire des EHPAD modernes, à recruter des personnels soignants, à mieux les rémunérer et les former ». Il fait une priorité de la création de nouvelles places d’accueil « à des tarifs maîtrisés et accessibles à tous ». Réguler l’offre doit permettre de diminuer le reste à charge payé par les familles, estime-t-il. François Fillon a adopté une position de principe : ne pas aggraver les déficits publics, et donc ne pas créer un cinquième risque ou une cinquième branche financé par l’impôt ou des cotisations supplémentaires. La couverture individuelle serait encouragée par l’octroi d’un coup de pouce fiscal sous forme de dégrèvement. Chez les soutiens d’Emmanuel Macron, Jean-Paul Delevoye, ancien président du Conseil économique, social et environnemental, qui préside maintenant le comité d’investiture d’En Marche, « la France stigmatise la différence et il faut choisir entre la société du chacun pour soi ou celle du chacun pour tous. La maladie d’Alzheimer frappe par hasard, tout le monde est concerné : il faut une solidarité universelle. » Nicolas Dupont-Aignan veut allouer cinq milliards d’euros supplémentaires à la dépendance en récupérant deux milliards sur les hospitalisations inutiles et trois milliards en luttant contre la fraude. Le Front national veut créer un cinquième risque de protection sociale consacré à la dépendance et au handicap, « pour que tous les Français puissent être pris en charge sans considération financière », octroyer un trimestre de retraite pour cinq trimestres consacrés à l’aide d’un proche dépendant, et élargir le droit au répit.