La démence : une question « féministe » ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
22 août 2015

Intervenant à la première journée du réseau Social Sciences for Dementia, organisée par la Fondation Médéric Alzheimer le 17 septembre 2015 à Paris, le Professeur June Andrews, infirmière et directrice du centre de développement des services pour la démence (Dementia Services Development Centre) à l’Université de Stirling (Ecosse), affirme : « la démence est une question féministe ». Pour elle, l’impact de la démence sur les femmes est plus important, en raison des inégalités et des questions que renvoie l’idée du prendre soin, et par la façon dont cet accompagnement est soutenu et récompensé dans différentes sociétés. La “voix” de la démence reste largement limitée à celle de l’ “expert par expérience “, dont la parole n’est validée que sur invitation professionnelle. Il n’y a pas d’espace ici pour une perspective de rupture que pourraient apporter des politiques prenant en considération les différences sexuelles. Malgré son impact intergénérationnel, la démence n’est pas encore devenue un enjeu capable d’amener les femmes de tous âges à remettre en question l’existant de façon militante, comme pour d’autres causes dans le passé. »

Fondation Médéric Alzheimer. Première journée du réseau Social Sciences for Dementia, 17 septembre 2015 (vidéo mise en ligne ultérieurement).