La CNSA et les aidants (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Jusqu’a? récemment, la France prenait mal en compte la proble?matique des aidants informels, souligne la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Les pouvoirs publics, fortement sollicités par le secteur, s’en sont emparés, conduisant à faire évoluer le contexte législatif et réglementaire reconnaissant aux aidants familiaux leur place d’acteurs incontournables dans le dispositif médico-social : Conference de la famille 2006 (solidarité intergénérationnelle), plan Solidarité?-grand âge 2006, plan Alzheimer 2008-2012, plan Autisme 2008-2010, plan Bien vieillir 2007-2009. En 2006, 96% des personnes âgées dépendantes bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) recevaient une aide informelle, évaluée à 5h30 par jour lorsqu’elle est apportée par l’entourage et a? 8h30 quand elle l’est par le conjoint. Les conséquences sur la santé des aidants sont importantes : surmortalité des conjoints aidants, dépression deux fois plus fréquente. L’appel à projets 2007 de la CNSA pour la promotion des actions de formation et de soutien aux aidants a montré que les situations et les besoins sont divers et évolutifs. Les aidants ont tendance a? se cloîtrer, disposent d’une faible mobilité?, ils acceptent difficilement ce statut particulier. Pour la CNSA, il est donc nécessaire de proposer des actions d’une grande proximite? et d’engager un travail de de?culpabilisation, à travers des aides diversifiées (the?rapeutiques, techniques, me?diation, e?coute…), actions conjointes a? l’accueil de l’aide?, actions conjointes aidants familiaux/professionnels, et une me?thodologie d’e?valuation des besoins des aidants.
CNSA Lettre n°13. Décembre 2009.