La Chine : un nouvel Eldorado pour les groupes de maisons de retraite ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
17 février 2015

La Chine vieillit rapidement. En vingt-six ans, (de 2014 à 2030), la part des Chinois âgés de plus de soixante-cinq ans devrait passer de 7% à 14%. À titre de comparaison, les Etats-Unis ont mis soixante-neuf ans à accomplir cette transition, souligne le cabinet de conseil Roland Berger. Or la Chine ne compte que trois millions de lits d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes. D’après le douzième plan quinquennal (2011-2015) du Parti communiste chinois, il faudrait multiplier cette capacité par trois. Ce potentiel de neuf millions de lits aiguise les appétits de plusieurs groupes français. Colisée Patrimoine, l’un des pionniers, a finalisé un accord de joint-venture à 50/50 avec China Merchant Group, un des leaders chinois de l’immobilier, le groupe français gardant la gouvernance opérationnelle. Un chantier démarre à Canton, « l’une des parties les plus riches du pays et aussi les plus proches des pays occidentaux sur le plan culturel », explique Christine Jeandel, présidente du groupe. « L’investissement est réalisé uniquement sur fonds privés. Les opérateurs ne perçoivent aucune subvention. Du point de vue du client, c’est aussi lui qui règle en totalité les dépenses d’hébergement, de soins et de dépendance. Toutefois, un système d’aide publique est à l’étude et pourrait contribuer à solvabiliser encore davantage la demande », explique-t-elle. Orpéa devrait ouvrir son premier établissement en Chine au printemps 2015. DomusVi a noué un partenariat avec le fonds d’investissement chinois Hanfor, avec la création d’une société commune, Duomei. L’objectif est de développer et gérer dans les cinq ans une centaine de maisons médicalisées ou non et une vingtaine d’agences d’aide à domicile.

Le Mensuel des maisons de retraite, janvier 2015.