La Boîte de Pandore, de Yesim Ustaoglu
Société inclusive
Dans la mythologie grecque, Zeus avait enfermé dans la boîte de Pandore tous les maux de l’humanité (vieillesse, tromperie, folie… et aussi l’espérance), avec interdiction de l’ouvrir. Pandore ne respecta pas sa promesse et ouvrit la boîte qui lui avait été offerte. Consciente de son erreur, Pandore referma la jarre. Seule l’espérance, plus lente à réagir, resta enfermée dans la boîte. Pour Géraldine Pioud, de Il était une fois le Cinéma, le film de la réalisatrice turque Yesim Ustaoglu est une ode à la vie, à cette capacité magique et presque mystique qui surgit de l’être humain dans les situations insoutenables, et apporte un message d’espoir réconfortant et salvateur.
Trois frères et sœurs, éloignés par les divergences, se retrouvent quelques jours afin de partir à la recherche de leur mère. Un trajet en voiture qui prend des allures de chemin initiatique, chacun devant se faire violence afin de trouver en lui les capacités qui leur permettront de continuer à avancer. Entre les pannes d’essence et autres obstacles sur la route, ils devront apprendre à attendre, à être patients et à s’écouter, dans un univers sans cesse en transformation. Une juste préparation de ce qui les attend par la suite. Leur maman s’est effectivement perdue dans la forêt. Mais cela n’est que le résultat d’une perte plus grave, plus profonde. C’est surtout dans son propre esprit que la mère ne trouve plus son chemin. Atteinte de la maladie d’Alzheimer, Nusret (Tsilla Chelton, quatre-vingt onze ans, qui a appris son rôle en turc, sans accent) n’est plus en capacité de se débrouiller seule. Ses trois enfants étant incapables de prendre les bonnes décisions, c’est auprès de son petit fils que Nusret trouvera l’équilibre.
www.iletaitunefoislecinema.com, 27 avril 2009. Les Echos, 29 avril 2009.www.francesoir.fr, 30 avril 2009. www.humanite.fr, 2 mai 2009.