J’existe encore / I still exist, de Carl Cordonnier

« Quand les malades jeunes prennent la parole sans pathos aucun, prenons le temps de les écouter », écrit Françoise Objois, de La Croix du Nord. « Carl Cordonnier a enquêté au centre médical des Monts de Flandres (Bailleul, Nord), avec ses outils habituels, un appareil photo et son expérience menée depuis de nombreuses années avec son agence Dailylife sur les sujets de santé et de société. Armé d’une empathie bienveillante pour ses frères humains, il a engagé le dialogue en mots et en images avec des malades mais aussi avec le Dr Florence Lebert, neurologue qui, de manière simple, éclaire en introduction un sujet mal connu », celui des personnes jeunes atteintes de la maladie. Des membres de l’association France Alzheimer les ont aussi interrogées. « ”J’existe encore”, c’est ce que se disent tous les malades qui vivent au quotidien les évolutions de la maladie alors qu’ils sont à un âge où ils travaillent, font des projets, élèvent encore parfois des enfants et ont du mal à s’identifier aux malades âgés pour qui les traitements ont été conçus. » Gérard, qui a perdu Patricia, témoigne : « dès que l’on est touché par la maladie, le monde n’est plus pareil. Une vie d’aidant ou de malade, c’est bien différent d’une vie saine… Mais essayer de la vivre ensemble a été un bonheur ». Deux chapitres de l’ouvrage sont consacrés à des scripts de consultations entre le Pr Florence Pasquier, du centre mémoire de ressources et de recherche, le Pr Sylvie Manouvrier, du service de génétique clinique du CHRU de Lille, et des malades jeunes. Une application pour tablettes est en cours de développement pour partager plus efficacement le contenu de cet ouvrage à travers une expérience interactive entre les patients et les familles, pour une meilleure éducation thérapeutique.

Cordonnier C. « J’existe encore », photographies.Éditions Dailylife. 2016.www.dailylife.fr. www.croixdunord.com/alzheimer-n-attend-pas-le-nombre-des-annees_10390/, 27 octobre 2016.