« Je ne voudrais pas qu’on me vole la mort »

Société inclusive

Date de rédaction :
01 décembre 2010

Interpellés sur les devoirs de l’institution concernant leur accompagnement en fin de vie, les résidents expriment un grand nombre de souhaits qui indiquent, en creux, la peur de ne pas maîtriser les derniers instants de leur propre vie, par exemple par manque d’information. Ceci est d’autant plus appuyé qu’ils sont très nombreux à s’imaginer, dans un futur proche, inconscients ou déments. « Je ne voudrais pas qu’on me vole la mort : je veux le savoir, je ne veux pas être prise par surprise », dit une résidente. Et d’autres : « ce qui me choque, ce sont les prises de bec, les éclats de rire dans le couloir. Les aides-soignantes sont jeunes, elles batifolent un peu. Dans l’ensemble, c’est bien, ça met de l’ambiance, mais à côté de la chambre d’une personne en fin de vie, c’est une chose importante à éviter ». « Le plus important pour moi, c’est le respect de mes dernières volontés ». « Les personnes en fin de vie, il ne faut pas les abrutir complètement avec la télévision vingt-quatre heures sur vingt-quatre. On peut avoir envie de penser dans ces moments-là ».

Le Mensuel des maisons de retraite, novembre 2010.