Japon : stratégie nationale pour la démence

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
19 décembre 2015

Selon Atlantico, le Japon a annoncé la mise en place d’une assurance santé dès l’âge de quarante ans pour mettre des aides à disposition des patients éligibles en cas de neurodégénérescence grave. Pour Thierry Gallarda, chef de service de psychiatrie de l’adulte âgé au centre hospitalier Sainte-Anne de Paris, la notion de prévention précoce est majeure dans le champ des maladies neurodégénératives. On ne descendra pas en deçà de quarante ans, sauf évidemment pour ceux qui ont des maladies génétiques qui peuvent débuter plus tôt. » La deuxième mesure du plan japonais concerne la possibilité d’un emploi du temps flexible pour les employés aidants. Pour Thierry Gallarda, cette mesure est essentielle : certains aidants se retrouvent totalement démunis face au manque de flexibilité. Ils ne peuvent pas se permettre d’arrêter de travailler. Ils doivent souvent laisser leur « malade », leurs parents âgés chez eux le matin avec quelques aides à domicile. Repartir au travail et revenir le soir pour finalement trouver un parent qui n’a rien fait de la journée. L’histoire de la flexibilité dans la vie des personnes qui sont amenées à côtoyer des proches ou des individus atteints de démence est essentielle. Les gens se reposaient il y a quelques années sur l’amour filial. Dans la majorité des familles traditionnelles, les aidants donnaient tout le temps qu’ils pouvaient pour leurs proches atteints de troubles cognitifs. Dans les quinze, vingt prochaines années, avec les familles éclatées ou recomposées, cela ne sera probablement plus le cas. Donc la flexibilité de l’emploi du temps est une mesure très pertinente. »