Japon : recréer le réseau de voisinage
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Figure de proue depuis 2002 dans la lutte contre le phénomène du kodokushi, Takumi Nakazawa, quatre-vingt-deux ans, a une première solution pour endiguer le phénomène : « on peut commencer par se dire bonjour. C’est le premier pas vers une vie heureuse ! » L’idée peut paraître simpliste. Elle ne l’est pas tant lorsque l’on se rend à Tokiwadaira, à l’est de Tokyo, où Takumi Nakazawa est aussi président de l’association des habitants. Dans leur immense complexe de logements, une personne sur deux a plus de soixante-cinq ans et plus de 60% vivent seules. Recréer le réseau de voisinage était donc impératif. Une cafétéria a été aménagée, où les habitants passent quand ils veulent pour boire un café ou un thé. L’association publie également un mensuel pour sensibiliser des habitants sur le sujet. « Kodokushi, c’est la manière la plus inhumaine de mourir », lâche Takumi Nakazawa. Grâce aux activités de son association, le nombre de cas a déjà baissé de moitié dans son quartier.