J’ai peur d’oublier, d’Elisabeth Rappeneau (2)
Société inclusive
Comment Fabienne Piel a-t-elle réagi en « se » voyant à l’écran ? « A cause de la maladie, j’ai dû m’y reprendre à huit ou neuf fois pour que le film entier s’imprime dans ma mémoire », explique-t-elle. « Il suffisait qu’une image provoque une émotion pour que le reste n’existe plus. Je devais prendre du recul pour me calmer, puis recommencer. Certaines scènes me projettent dans ce qui m’arrivera bientôt. Forcément, ça me rendait triste ». « Avant la maladie, j’avais toujours des projets. Pour tout contrôler et rester une femme de caractère, je mettais de côté mes émotions. Etrangement, aujourd’hui, ce sont elles qui me gouvernent. C’est bien si j’apprends à les utiliser », ajoute-t-elle.
Paris Match, 22 septembre 2011.