Interventions non pharmacologiques : celles qui sont aussi efficaces que les médicaments (2)

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 septembre 2010

Le niveau de preuve scientifique le plus élevé (recommandation de niveau A) est atteint par les interventions combinées (multicomponent interventions) de formation et soutien aux aidants, qui permettent de réduire de 33% l’entrée en établissement six à douze mois après l’intervention. Cet objectif peut être atteint avec des ressources modestes. Ces résultats ne peuvent être obtenus avec aucune autre approche aujourd’hui documentée avec un niveau suffisant de qualité scientifique. Pour les autres critères d’efficacité (cognition, activités de la vie quotidienne, comportement, humeur), la magnitude des effets des interventions non pharmacologiques est similaire à celle observée avec les médicaments (recommandation de niveau B).

Pour les experts, les thérapies non médicamenteuses sont préférables lorsque l’on cible des activités de la vie quotidienne ou des comportements : elles ne donnent lieu en général à aucun effet indésirable et peuvent être individualisées plus facilement. De plus, on peut s’attendre à une sensibilité (responsiveness) plus grande aux thérapies non pharmacologiques qu’aux médicaments en ce qui concerne la qualité de vie de la personne malade et de l’aidant et le bien-être psychologique de l’aidant. Pour autant, les thérapies non pharmacologiques ne doivent pas être considérées comme une alternative aux médicaments, mais comme une approche complémentaire.

Olazarán J et al. Nonpharmacological Therapies in Alzheimer’s Disease: A Systematic Review of Efficacy. Dement Geriatr Cogn Disord 2010; 30(2):161-178. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20838046. 10 septembre 2010.