Intervention comportementale : essai contrôlé randomisé Octobre 2010
Échos d'ailleurs
L’équipe de Laura Gitlin, du Centre Jefferson de recherche appliquée sur le vieillissement et la santé de l’Université Thomas Jefferson de Philadelphie (Pennsylvanie, Etats-Unis), a mené un essai contrôlé, randomisé, auprès de deux cent trente-sept couples de personnes atteintes de démence et leurs aidants, pour tester l’efficacité d’une intervention bio-comportementale à domicile (Essai COPE-Care of Persons with Dementia in their Environments). L’intervention consistait en douze contacts à domicile ou par téléphone de professionnels, pendant quatre mois, permettant d’évaluer les capacités et les déficits, de réaliser des prélèvements biologiques (sang et urine), et de former les familles à la sécurité domestique, à la simplification des tâches, et à la réduction du stress. Le groupe témoin, dans le même temps, recevait trois appels téléphoniques et des plaquettes d’éducation à la santé. Après quatre mois, par rapport à leurs homologues du groupe témoin, les personnes malades présentaient une réduction significative de la dépendance fonctionnelle (activités de base de la vie quotidienne) et de la dépendance dans les activités instrumentales de la vie quotidienne, ainsi qu’une amélioration de la participation. Chez les aidants, les chercheurs constatent une amélioration significative du bien-être (échelle Perceived change index) et de la confiance. A quatre mois, 62.7% des couples du groupe d’intervention étaient capables de résoudre au moins un problème identifié par l’aidant, contre 44.9% des couples du groupe témoin. Toutefois, ces différences s’estompent après neuf mois.
Gitlin LN et al. A biobehavioral home-based intervention and the well-being of patients with dementia and their caregivers: the COPE randomized trial. JAMA 2010 ; 304(9) :983-991. 1er septembre 2010. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20810376.