Intégration des services : la MAIA et son pilote comme modèle (2)
Droit des personnes malades
Pour la CNSA, Le processus d’intégration des services d’aide et de soins répond à la nécessité d’agir de façon plus structurelle et en profondeur sur l’organisation de l’ensemble des acteurs en charge des personnes âgées en perte d’autonomie. Il pourrait donc répondre aux problématiques similaires rencontrées dans le champ du handicap. Le processus d’intégration s’appuie sur les structures existantes, sans en ajouter de nouvelle : plusieurs acteurs sanitaires ou médico-sociaux existants peuvent assurer une fonction de coordination, « dès lors qu’elle s’appuie sur un diagnostic unique (ex : évaluation multidimensionnelle partagée) et rassemble la totalité des acteurs qui se reconnaissent et se légitiment mutuellement ». Pour la CNSA, « la clé réside bien dans cette reconnaissance et légitimation mutuelle, au-delà des cloisons des secteurs : c’est ce qui a pu manquer aux dispositifs comme les CLIC (centres locaux d’information et de coordination) ou les réseaux, et c’est l’un des obstacles à la continuité des parcours des personnes en situation de handicap. Pour atteindre cet objectif de décloisonnement, l’intégration des services d’aide et de soins doit s’appuyer sur une gouvernance conjointe ARS-Conseil général, les décideurs et financeurs (niveau de concertation stratégique) s’accordant pour impulser et en quelque sorte « institutionnaliser » sur chaque territoire une dynamique de coopération. Dans la méthode MAIA, l’ARS et le Conseil général missionnent ainsi un « pilote », employé par le porteur de la MAIA, et chargé de mener le processus d’intégration au niveau du territoire ».
Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. « Promouvoir la continuité des parcours de vie : d’une responsabilité collective à un engagement partagé ». Extrait du rapport 2012. Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie. Avril 2013. www.cnsa.fr/IMG/doc/Promouvoir_la_continuite_des_parcours_de_vie.doc (texte intégral).