Infirmières : quelle identité professionnelle ? (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« Tout au long de la vie professionnelle, l’identité infirmière acquise reste soumise à l’épreuve du réel, peut être fragilisée ou consolidée, en tout cas interrogée de façon permanente », écrit Christine Garric, infirmière et formatrice. « Les influences sont soit de source endogène : soucis privés (maladie, accident, deuil…) soit exogène, sous l’effet de l’évolution sociale et politique, des conditions d’exercice, de situations inédites. Par ailleurs, on attribue à l’infirmier deux rôles, le rôle prescrit et le rôle propre. Son autonomie lui permet d’assumer sa responsabilité dans ces deux rôles et la responsabilité est le lieu éthique de l’identité professionnelle. L’indépendance de la profession dépend des aptitudes à assumer cette responsabilité que le politique, aujourd’hui, préfère occulter. Assumer sa responsabilité, c’est aussi mettre en œuvre des compétences cliniques et relationnelles qui coûtent du temps et de l’argent ». « La culture des soins à domicile fait trop peu l’objet d’enquêtes, d’études et de témoignages », poursuit Christine Garric. « Lieu de vie avant d’être lieu de soin, le domicile symbolise la liberté individuelle, l’intimité, la sécurité ou… l’insécurité chez les personnes isolées et fragilisées. Les soins à domicile obéissent à des exigences éthiques fortes et on ne peut penser leur organisation comme on la pense en établissement où une équipe est présente en permanence.
www.infirmiers.com, 3 janvier 2012.