Inde : trouver un groupe de soutien (2)
Société inclusive
Swapna décrit sur son blog, de façon anonyme, les situations de personnes qu’elle rencontre lors des groupes de parole, ou avec qui elle discute au téléphone. « Ess était proche de la dépression. Son conjoint était collant (clingy), n’arrêtait pas de se plaindre, et se mettait à appeler tout le monde si Ess quittait la maison, ne fût-ce qu’une demi-heure. Je lui ai demandé ce que son psychiatre lui avait dit, concernant des groupes de soutien ou de renforcement des compétences. Le médecin a été très bref, et lui a simplement dit : « gardez votre conjoint heureux ». J’étais réellement consternée. Ess vivait dans une ville ayant des groupes de soutien parmi les plus actifs en Inde, et je supposais que les psychiatres de cette ville orientaient les aidants vers les bénévoles et les groupes de soutien susceptibles de les aider. J’ai mis un moment à faire comprendre à Ess que les personnes de son entourage qui lui conseillaient de « mettre des limites » pour que son conjoint se « conduise bien » étaient probablement bien intentionnées, mais n’avaient aucune idée sur la façon dont la démence affecte les personnes malades. « Tu n’écoutes pas les bonnes personnes », lui ai-je dit, en lui indiquant des sites Internet où il pouvait voir d’autres histoires d’aidants, et avoir des conseils et des astuces. Ess a été surpris d’apprendre qu’il y avait des groupes de soutien dans sa ville, et a été heureux d’en noter les coordonnées. Deux jours plus tard, il m’a envoyé un e-mail : après avoir consulté tous les sites que je lui avais indiqués, il s’est senti grandement soulagé de savoir que le comportement de son conjoint était fréquent chez les personnes atteintes de démence, et qu’il n’était pas tout seul à faire face à l’épreuve et au crève-cœur de l’aide ».
Snapna writes. Dementia Awareness in India: Some Recent Observations. 26 juillet 2011. http://swapnawrites.wordpress.com/.