Incontinence : comment justifier la charge en soins ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 septembre 2008

Marie-Noëlle Bottella, infirmière à l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes de Bergerac « La Madeleine » est « pilote incontinence ». Elle met en place une procédure personnalisée de prise en charge de l’incontinence urinaire chez les résidents. Cette démarche comprend l’évaluation des mictions, la recherche des mécanismes et pathologies en cause, en équipe pluridisciplinaire, l’évaluation du type d’incontinence, la planification et l’information sur les prises en charge palliatives individuelles (plan de soins informatisé), formation des personnels, organisation du personnel et des pratiques pour un cahier mictionnel individualisé. L’objectif est aujourd’hui atteint : une large majorité de résidents bénéficient désormais d’un accompagnement individualisé cinq fois par jour pour aller aux toilettes. L’évaluation individualisée, avec un ergothérapeute, permet une meilleure utilisation des lève-malades, verticalisateurs, rehausseurs de toilette. Pour Sylvain Connangle, directeur de l’EHPAD, face aux limites de la grille AGGIR, l’outil d’évaluation multidimensionnel (SMAF) qu’il a mis en place dans son établissement permet de justifier auprès des tutelles la demande de crédits supplémentaires pour des prestations de qualité, impliquant des ressources supplémentaires en personnel, pour répondre à un besoin de soins évalué de façon rigoureuse. L’Agence nationale de l’évaluation sociale et médico-sociale (ANEMS) va faire appel à ses compétences dans le cadre d’une future recommandation sur l’accompagnement de l’incontinence en établissement.

www.agevillagepro.com , 29 septembre 2008.