« Il était si heureux »
Société inclusive
En 2016, Colette Roumanoff perdait son mari Daniel, atteint de la maladie d’Alzheimer et qu’elle avait accompagné pendant dix ans. Elle l’avait épousé à l’âge de vingt-cinq ans. Elle avoue avoir « paniqué tout au début », puis a adopté une attitude résolument positive, et tout mis en œuvre pour aider au mieux Daniel face aux pertes de mémoire qui le handicapaient dans ses gestes les plus simples. « Il se perdait pour aller aux toilettes ? J’ai tout simplement acheté dans une brocante un panneau “Toilettes” de bar-tabac et l’ai punaisé sur la porte », confie-t-elle. « Quand il croisait son reflet, il disait : “Bonjour”, et était furieux de ne pas entendre de réponse ». Elle a retiré tous les miroirs, se souvient-elle en riant. Daniel Roumanoff ne pouvait plus sortir seul, au risque de s’égarer et ne plus retrouver son chemin. « Je le ramenais à la maison quand il s’était perdu. » Elle n’avait honte de rien. « Daniel, les derniers temps, jouait avec un doudou. Je ne comprends même pas que cela puisse choquer. Il était si heureux ! » Colette Roumanoff raconte comment le couple a réussi à « bien vivre avec Alzheimer » dans son livre Le Bonheur plus fort que l’oubli.
Nous deux, www.purepeople.com/article/anne-roumanoff-sa-vie-face-a-alzheimer-le-temoignage-bouleversant-de-sa-mere_a212378/1, 29 novembre 2016.