Identification des odeurs et démence sémantique Juillet 2010

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juillet 2010

Les mécanismes cognitifs de l’analyse de l’information sur les odeurs restent largement inconnus. La neurologue Katherine Piwnica-Worms, de L’Université Washington à Saint Louis (Missouri, Etats-Unis) et l’équipe de Jason Warren, du centre de recherche sur la démence de l’University College de Londres (Royaume-Uni), les ont étudiés auprès de trois personnes atteintes de démence sémantique (une forme de dégénérescence lobaire fronto-temporale dans laquelle les personnes malades ont des difficultés à comprendre les mots), comparées à une personne atteinte d’aphasie et six personnes sans troubles cognitifs. L’olfaction a été évaluée à l’aide du test UPSIT (University of Pennsylvania Smell Identification Test) et la reconnaissance des arômes (flavours) a l’aide d’une nouvelle batterie pour en évaluer la perception, l’identification, la congruence et la valence affective des combinaisons aromatiques. Selon les auteurs, la démence sémantique est associée à un déficit véritable de la connaissance des arômes (agnosie associative), d’autres pathologies du cortex pouvant expliquer le déficit de perception. Ces résultats sont cohérents avec un modèle de reconnaissance des arômes faisant appel à un réseau neuronal comprenant plusieurs structures anatomiques : l’insula, les lobes temporaux antérieurs et le cortex orbito-frontal, qui pourraient être impliquées dans le développement des goûts (food fads) et les troubles de l’alimentation.

Cortex. Piwnica-Worms KE et al. Flavour processing in semantic dementia. Juin 2010. www.medicalnewstoday.com, 11 mai 2010.