Histoire naturelle des syndromes démentiels (2)

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Date de rédaction :
01 février 2010

L’évolution progressive des symptômes nécessite une réévaluation régulière pour adapter la prise en charge. Quelle échelle utiliser ? Régis Gonthier analyse plusieurs outils pour déterminer les stades de sévérité des troubles. Le MMSE (mini-mental state examination, version française GRECO) est rapide et fiable. Il permet d’évaluer la capacité d’orientation et d’attention, la mémoire, le langage, quelques éléments de coordination des mouvements (praxies) et de reconnaissance (gnosies). Selon le Pr Gonthier, il peut être utilisé par des évaluateurs spécialisés (médecins, neuropsychologues) ou non spécialisés (infirmiers, travailleurs sociaux). Le score MMSE doit être interprété en fonction du niveau culturel de la personne malade, et de ses capacités visuelles ou auditives. Peu sensible, le MMSE ne permet pas de tester l’efficacité d’une intervention thérapeutique. Il existe d’autres échelles, la plus utilisée en France étant l’ADAS (Alzheimer’s Disease Assessment Scale). D’autres échelles permettent une évaluation plus complète : l’échelle de Reisberg ou GDS (Global deterioration scale), qui présente l’inconvénient d’être trop centrée sur les fonctions cognitives et moins sur le retentissement de la maladie, et l’échelle beaucoup plus globale CDR (Clinical Dementia Rating).

La Revue de Gériatrie. Gontier R. Histoire naturelle des syndromes démentiels. Janvier 2010.