Hébergement : un bail et des droits comme tout citoyen
Droit des personnes malades
Si le Danemark est confronté au même défi démographique que la France (18.2% de la population a plus de soixante-cinq ans et 4.1% plus de quatre-vingts ans), sa réponse à la prise en charge des personnes âgées est substantiellement différente, écrit Patrice Lefrançois, de Géroscopie. « À partir de 1987, la politique nationale s’est orientée vers la continuité des soins, l’autonomie et l’”auto-prise en charge”. Cette orientation a entraîné la fermeture ou la reconversion de nombreuses maisons de retraite au profit d’une offre de logements pour seniors et de résidences alternatives. Les loyers ont été ajustés au niveau des prestations retraite des habitants qui ont des baux et des droits comme n’importe quel citoyen. Ces logements ne font pas de distinction entre maison de retraite et résidence avec services : ce sont les prestations fournies qui font la différence. » La grande différence avec le système français est la prise en charge des personnes âgées par les municipalités. « Une réforme en 1997 a réduit le découpage administratif du pays à cinq régions et quatre-vingt-dix-huit municipalités, toutes dotées d’un conseil des seniors. Sa voix est consultative, mais pèse d’un poids important. Ces conseils font remonter les besoins et les souhaits des personnes âgées, chaque commune ayant au moins un représentant bénévole dans le conseil local. Les membres du conseil des seniors sont élus pour quatre ans par toutes les personnes de plus de soixante ans. »
Géroscopie pour les décideurs en gérontologie, novembre 2014.